Tuesday 26 April 2011

Passage

Lyon!

Quel cyclone. Je me suis enfin installé et en dépit du fait que je sois dans cette belle ville depuis seulement quatre jours, je me sens bien chez moi et ai l'impression que ça fait plutôt une quinzaine de jours. Cela dit il me reste un tas de choses à voir, surtout le centre-ville (la journée, je veux dire - on m'a déjà fait goûter les saveurs de la nuit lyonnaise;))

On a une jolie maison envahie de plantes et de chats et auparavant de poussière, mais on s'est quand même mis à commencer un exode des choses perdues et inutiles de la maison, passant deux jours à passer le balai, l'aspirateur (ils ont beaucoup souffert) et à mettre à sac ce qui nous a semblé la moitié du foyer. Puis hier le changement total. Un après-midi ensoleillé est peu à peu devenu la nuit pendant qu'on a continué le réarrangement des meubles, plantes et aquaria. On a passé le balai 100 fois, changé d'avis du placement du jungle 250 fois et hésité 1000 fois sur ce qu'on devait faire ensuite mais enfin, à dix heures du soir on a fini. Ça fait très homely maintenant, avec notre petit salon, la table à dîner au soleil qui entre par les grandes fenêtres et on dispose d'une piste de dance, baby! On attend le week-end.

Je me suis enfin promené dans notre quartier et ai écrit un peu dans un café. Il y a pas grand-choses à voir et j'ai malheureusement pas réussi à trouver le passage à une église que je voyais de loin; en fait il paraîssait que plus je m'approchais, plus ça disparaîssait. Espérons que c'est le contraire au sujet du boulot!

Thursday 24 March 2011

La mère et le non fumeur

Voilà les amis je vous présente ma nouvelle connaissance, elle s'appelle le progrès!

Pendant que j'écrivais quelques emails à des maghrébins voulant de l'aide avec leur français pour 50 euros par mois (il y aurait un piège?), des filles seules dans leur apparts qui en dépit de choisir des photos...attirantes sur leurs profiles exigeaient qu'on leur envoie pas de messages pervers s'il vous plaît je suis ton AMIE, et aussi des gens vachement agréables comme d'hab, mon petit cerveau avait oublié une fille irlandaise que j'ai connu à la fac à Bangor, et elle se trouve actuellement à...Lyon!

Elle a dit que si ses colocs étaient d'accord je pouvais rester chez elle pendant ma recherche..et encore meilleur, tout le monde s'en va bientôt! Qui sait, peut-être que dans un ou deux mois je vais me trouver tout seul dans un appartement énorme en plein centre-ville et ce sera MOI qui choisirait les colocs! Oh les jeux qui pourraient se jouer... après deux semaines y aura un tigre dans la salle de bain, à la Hangover. J'espère que les Lyonnais sont des fêtards...

En parlant de mes new people, j'ai eu un recontre avant-cours tout court avec une Lyonnaise qui m'a dit qu'il y avait rien à voir dans ville...merci mademoiselle pour tes conseils super utiles, je serai sûr de rentrer en Angleterre, le sourire jusqu'aux coins des yeux, en hurlant de manière deséspérée "MERDE LES TRUCS QUE J'AI VUS LES POTES! RIEN. Y a rien à raconter en fait, je suis de retour pour de bon."

De cette fille vient l'une des réponse les plus bizarres que je n'ai jamais entendu.

Je lui ai demandé 'Tu es étudiante?" et elle m'a relancé ça sans même hésiter:

"Non, je suis mère."

Ah ok d'accord. Parce qu'être les deux c'est impossible, non? Moi j'avais envie de lui dire "Super! Moi je suis pas étudiant non plus, je suis non-fumeur. Je veux dire...en suivant la logigue qu'évidemment on connaît tousdepuis la naissance, je fume pas mais je suis à la fac! Jsuis un cinglé moi!"

À bientôt les normaux.


*Ce poste est dédié aux mères qui font chier (voir: toutes les mères) et les Irlandaises, parce que jeudi dernier était le jour de St. Patrick et je l'ai fêté avec ma française préférée.

Tuesday 15 March 2011

Le gourmand et la boîte magique

Aujourd'hui au boulot, à l'heure du petit déj, j'ai trouvé une boîte en carton pleine de cartes de discount. Il y avait marqué au-dessus 'Servez-vous' donc j'en ai pris une pour moi, évidemment sans même penser aux autres et si eux aussi ils en auraient voulu, et j'ai fini mes quatre (oui, quatre, ne jugez pas) tranches de pain grillé avec l'imagination pleine de toutes les créations culinaires que j'allais goûter. Le partage entre amis se fera la prochaîne fois et de toute façon je me suis déjà inscrit sur le site où on peut voir tous les restaurants qui participent, en fait il y en a pas mal, il y a pas que des chaînes (Café Rouge attendez votre tour) mais aussi des bon restos du coin, dont je kiffe quelques uns, comme Rivershed, où j'ai mangé du bon saumon et dont quelques uns que j'ai jamais eu l'occasion de visiter et être impressioné/gravement écoeuré...pour être précis, l'Acqua a l'air bon, je le passe tous les matins dans le chemin au travail.

Du bonheur, du bonheur - autant qu'avec les amis on kiffe St Nicholas Market pour ses odeurs et saveurs (de tous les sens) qui attirent (aussi de tous les sens), autant on a...pardon, j'ai...un tas d'autres endroits vivement anti-junkfood, c'est super et vous savez quoi? Ouais, j'ai faim.

Vivre à Lyon, j'imagine que ça entend bien manger, bien sûr. On dit que c'est la capitale gastrnomique de la France. Va falloir que je fasse gaffe. La dernière fois que je vivais en France j'ai passé d'être le grand échalas d'hab à paraître des kiwi mal formés dans un sac. Le problême (si vous permettez que je l'appelle comme ça), c'est que j'avais plus d'argent que je ne pouvais dépenser, à moins que je m'aurais acheté la putain de mairie, et je me suis trop gavé de toute la merde à ma portée, et un peu de la merde hors de ma portée, pendant des mois. La normalité est plus ou moin résumée ces jours-ci, mais je suis dingue pour la bouffe et tout le monde le sait. On verra. Bon appétit!

Saturday 12 March 2011

Intro

Je suis pas sûr que ce soit étonnement approprié ou franchement un peu dégeulasse de ma part que pendant qu'il y a un énorme séisme en train de frapper le pauvre petit Japon, je commence à écrire à propos de ma nouvelle (future) vie en France.

Attendez, laissez-moi vous expliquer.

J'avais environ 13 ans. J'étais, et j'ai pas honte de le dire, obsédé par le Japon. Je me souviens encore de la phrase que je sortais plus fréquemment quand on m'en interrogeait:

'Quand j'aurai assez d'argent, j'irai au Japon'.

'C'est vrai?' me demaindait-on.

'Oui' je repondais.

Mais quand on me demandait pourquoi, je savais pas vraiment quoi dire. Pour moi c'était le paradis, et même aujourd'hui je suis pas trop sûr pourquoi je croyais ça.

J'essayais même d'apprendre le japonais, incapable de voir qu'un gamin des alentours de la 6ème ville d'Angleterre pouvait avoir des opportunités injustement réduites de connaître un vrai Japonais, j'avais imprimé les trois alphabètes (à l'époque j'étais autant aventurier au sujet des langues que je le suis maintenant) à partir du site web d'un artiste manga américain, et je m'asseyais pour écrire mon nom, 'ça va?', 'je vais bien merci, et toi?' et d'autres morceaux vachement utiles pour un gamin à l'école (la vraie, vous comprenez -ma prestigieuse académie particulière de langues comptait pas) mais en fait j'étais un élève travailleur et peu à peu je les apprenais vraiment.

Je vais au fait. Je croyais alors qu'avec les poches bourrées du fric que je me serais gagné en étant pilote de chasse ou jouer superstar de basket, j'allais sans doute vivre au Japon. Je voulais être le garçon le plus grand qu'ils avaient jamais vu, habiter un appart de 50m2 et manger que du sushi, mais en fait aujourd'hui à l'âge de 23 ans et demi je me trouve en pleine préparation pour une vie un peu plus proche...à l'autre côté de la Manche.

Je me lance à fond! Ne sachant pas si me croire fou, con, courageux ou tous les trois, je serai (et je le suis encore) sans boulot, sans logement, sans aucun sens d'orientation. J'arriverai perdu, mort de faim (comme d'hab) et assez tôt le matin, et peut-être tant mieux; ce sera bonne motivation alors de trouver tout ça, bouffe en premier, et vite. D'ailleurs, j'ai aucune, AUCUNE envie de rentrer en Angleterre, au moins jusqu'à Noël, et je suis même pas sûr de ça.

C'est pas un début parfait, je sais - par contre Germán m'a déjà peint cette image-là, genre le nouveau arrivé tombe sur une bande de cheerleaders qui voyagent, prend le bus privé direct à la fête où il rencontre les colocs et l'appartement de ses rêves en plein centre-ville et le lendemain se fait recruter par un chasseur de tête pour enfin anéantir la GROSSE MERDE qu'est Google Translate (usage de ce dernier terme disputé par tous les humains)...

Donc voilà. Mes pensées sont avec les japonais, et un peu avec les Lyonnais aussi.

Plus à venir, ceci est un blog et se met à jour par internet! Même pas besoin d'un stylo.